Έκσταση, μύηση και υπέρτατη επόπτεια στο Συμπόσιον του Πλάτωνος

Έκσταση, μύηση και υπέρτατη επόπτεια στο Συμπόσιον του Πλάτωνος

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Έκσταση, μύηση και υπέρτατη επόπτεια στο Συμπόσιον του Πλάτωνος

Μπούσουλας, Νικόλαος-Γιάννης

Socrate est prié à un banquet qu’Agathon offer à ses amis pour fêter sa première tragédie qui vient d’obtenir le premier prix. Or, étant l’existant le plus conforme à l’essence même de l’Existence (qui est la continuité foncière), Socrate est le συνεχής-συνεπής par excellence. Il s’ensuit qu’il tient à être prepare au festin : c’est ainsi que, chemin faisant, il ne fait que réflechir sur ce qui est l’âme meme de toute féstivité, de tout banquet, à savoir l’Amour, facteur de liaison des opposes, et, par là, agent supreme de toute mixtion constitutive de συμπόσιον, ce dernier, pris dans un sens materiel aussi bien que spirituel, n’est essentiellement qu’affaire de mélange. C’est justement en méditant de plus en plus intensement sur Eros, divinité de tout banquet, que Socrate, personnification meme de l’esprit de continuité et de consequence, finit par se confondre avec l’objet meme de sa meditation – en d’autres termes, sombrer dans la meditation la plus extatique. C’est dans cette extase méditative que notre penseur rencontre son demon, c’est-à-dire sa Diotime. Car cette «étrangère de Mantinée», dont il parlera avec un tel recueillement, lorsque son tour sera arrive de faire l’éloge de l’Amour, ne sera de toute evidence que la prsonnification meme de son genie le plus intime : le δαιμόνιον. L’extase sera donc salutaire à l’inviité au festin d’Agathon : elle le prepare, au plus haut point, au banquet spiritual, dont il sera en fait l’amphitryon. Grâce à elle, il sera capable de détruire point par point les grandes lignes du discours d’Agathon sur Eros, en démontrant (d’abord par le Logos) que ce-lui-ci n’aime précisement le Beauté que parce qu’il s’en trouve privé. A ce titre, l’Amour ne peut être lui-même ni tendre ni jeune ni beau, ainsi qu’Agathon le pense. Diotime, le demon, ou encore l’inconsicent le plus profound de Socrate, lui a révélé lors de l’extase que le fondement de youte tension érotique et démiurgique n’est que la privation : pour désirer profondement quelque chose et vouloir vraiment le créer, il faut, de toute nécessité, en éprouver le manqué. Ainsi que nous le montre le mythe, Eros a comme parents Πενία et Πόρος : il jaillit du sein meme de Privation (sa mere), pour lui tourner aussitôt le dos, tendant avec un extreme désir vers la plénitude du Poros (son père). Par consequent, il est à presume que pour se procurer cette abundance-pléntitude existentielle, il doit fair oeuvre de creation, de démiurgie, de ποίησις en un mot. Celle-ci consisterait dans ce ouvement qui mène du non être à l’être. Voilà pourquoi Eros est créateur, demiurge, poète, au sens large et plénier du mot. Etant une entité antinomique, le μεταξύ entre les contraires absolus de la Penia et du Poros, il s’avère un Carrefour, un noeud de contradictions. Par sa naissance il reunite dans son sein, à la fois l’être et le non être, la plenitude et la privation, la beauté et la laideur, la parfaite connaissance et l’ignorance parfaite (c’est la raison pour laquelle il est philosophe); bref, tous les opposes. C’est ainsi qu’il se révèle l’agent par excellence de l’union des contaires, source de créativité et pour lui et pour tout être mortel possédé par lui, ainsi que nous allons le constater, à la deuxième parti de cette etude, dans le chapitre intitulé Τόκος εν καλώ.

Επετηρίδα


1974


Ιστορία της Φιλοσοφίας
Πλατωνική Φιλοσοφία
Έκσταση
Συμπόσιο
Μύηση


Text

French
Greek




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