«Λέγειν – Ειδέναι» στον Ξενοφάνη και Παρμενίδη

«Λέγειν – Ειδέναι» στον Ξενοφάνη και Παρμενίδη

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Ακαδημία Αθηνών   

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Κέντρον Ερεύνης Ελληνικής Φιλοσοφίας (ΚΕΕΦ)   

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«Λέγειν – Ειδέναι» στον Ξενοφάνη και Παρμενίδη

Κελεσίδου-Γαλανού, Άννα

Quelle est cette singulière puissance du langage qu΄on reconnaît comme étant l΄apanage des Grecs? Il nous a semblé intéressant de tenter une réponse en interrogeant deux penseurs archaïques (dans le sens ou «archaïque» veut dire «plus près des origines»), Xénophane et Parménide qui, à l΄époque où les récitations publiques forment une «véritable institution» et où se constitue en Grèce la culture philosophique, ne se taisent pas sur le language, comme l΄ont fait les premiers physiologues. Xénophane, le premier à parler de manière personnelle, est aussi le premier à citer les verbes λέγειν et ειδέναι. Chez Parménide les mots du langage (λέγειν-λόγος) n΄ont pas une importante fréquence citationnelle: on n΄oublie pas qu΄on traite des penseurs qui vivent à l΄époque où n΄est pas encore effectuée la technicisation de la langue. Dans le vocabulaire de la sagesse héraclitéenne le terme de logos fait sa carrière philosophique, pris dans sa double acception: logos éternel et discours où il se dit, distingué de la parole individuelle de la foule qui ignore la sagesse éternelle. Chez Parménide, le dire se dit sous plusieurs mots. D΄autre part, l΄Eléate possède le vocabulaire pour pratiquer une distinction entre la chose, le sens de l΄être et son énonciation, mais il est le premier à voir le logos comme une «totalité interne», liant en un seul mot la réalité, la pensée et le langage. Rechercher le rapport du dire avec le savoir chez Xénophane et Parménide ne signifie pas essayer de récupérer chez les deux penseurs des ressemblances qui traduiraient un héritage. Un trait commun s΄impose de prime abord: Xénophane, aède de profession est sage de conviction —son logos ne visant pas l΄enchantement—, un sage ambulant (D.-K.VS Β 8). Parménide, qui se dit lui-même voyageur à la quête du savoir, prophétise sur l΄être par l΄entremise de poèmes (Diogène Laërce IX, 22). Pour Xénophane c΄est surtout l΄analyse du fragment 34 qui nous éclaire sur le rapport du dire avec le savoir. Faisant attention à l΄articulation du texte nous soutenons —contrairement à ce que pensent beaucoup d΄interprètes, pour qui Xénophane aboutit à un scepticisme amer— que le poète philosophe ne désespère pas du savoir: sage convaincu, le Colophonien distingue le langage de celui qui sait du langage privé de savoir. Le rapprochement à établir ici entre Xénophane et Parménide concerne la conception du discours comme révélateur d΄une certaine manière d΄être dans la vie (le sage et les autres, le dire vrai et le dire privé de savoir, la parole bien conduite et la langue de coutume ou le mésusage de la parole). D΄autre part, on pourrait signaler qu΄au «paradoxe» xénophanien du discours sans savoir, correspon¬drait — toutes proportions gardées — chez Parménide le «paradoxe» du discours négativement accepté, du discours où l΄Alétheia est absente. Quel est ce discours parménidien sur le monde? La question a causé de l΄embarras aux exégètes modernes. Est-ce un discours fallacieux, où seule compte la désignation et la valeur du signe? s΄agit-il d΄une connaissance «validée d΄un apparaître nécessaire», ou d΄un discours sur les phénomènes provoqué par un discours explicatif de l΄apparence, d΄une apparence dont le sage doit s΄instruire, comme il doit posséder la science de l΄être (à remarquer l΄usage de termes μανθάνειν, χρεώ πυθέσθαι «il te faut pourtant apprendre», I. 28). Il est significatif que Parménide emploie le terme μύθος en parlant de la voie de vérité et que la parole est le point commun entre les deux parties et toutes les parties de son Poème. Les divers dire de Xénophane pourraient (toutes proportions gardées quant au contenu doctrinal) préfigurer les multiples discours de Parménide. Le poème de Parménide —comme cette route «prodigue en paroles» (οδός πολύφημος) l΄indique— contient une multiplicité de discours correspondant à de différents types de connaissance. Parménide n΄a pas posé le problème critique du langage. Mais on retrouve chez lui, une puissance créatrice du langage, un souci d΄établir l΄univers stable de la pensée par le moyen de la parole.

Επετηρίδα


1985-1986


Ιστορία της Φιλοσοφίας
Παρμενίδης
Προσωκρατική Φιλοσοφία
Ξενοφάνης
Λέγειν
Ειδέναι


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