Το αιτιακό πεδίο

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Το αιτιακό πεδίο

Μουρέλος, Γεώργιος

L΄idée de causalité a une longue histoire depuis l΄Antiquité grecque où Aristote par sa théorie des quatre causes a tranché sur ses prédécesseurs et en a fourni un modèle qui embrasse dans un même ensemble causalité et finalité. De ses quatre causes: cause formelle, cause matérielle, cause efficiente et cause finale, le seul type de causalité qui a prévalu dans les sciences physiques, à partir de la Rennaissance, a été la cause efficiente. De cette causalité Descartes a élaboré le modèle mécanique, l΄état actuel de l΄univers étant expliqué par lui comme le produit d΄une suite de mouvements à partir d΄une matière initiale, ce qui implique que c΄est grâce au mouvement que la cause produit l΄effet. C΄est à la base de ces considérations mécanistes que Laplace a formulé sa conception du déterminisme universel. Il est vrai que Newton semble avoir renoncé à expliquer la gravitation par la recherche des causes qui la produisent. Dans son fameux scholis qui accompagne la deuxième édition des Principia mathematica philosophiae naturalis, où il présente sa théorie de la gravitation universelle, il bannit toute hypothèse sur les causes des phénomènes, se contentant de l΄énoncé des lois qui les régissent, lois qui émanent, selon lui, directement de la considération des faits. En réalité, il s΄agissait chez lui non pas du rejet en soi de la notion de cause, mais de son intention de voir en Dieu la seule source de causalité. Cela est d΄autant plus manifeste qu΄il considère l΄espace et le temps comme des sensoria de Dieu. Cela ne l΄empêche pas cependant, parlant des forces matérielles qui produisent les mouvements, de les considérer comme des causes. La vraie critique de la notion de causalité apparaît avec Hume, qui fait du rapport causal une des formes de l΄association des idées, en le fondant sur l΄habitude et en lui enlevant tout sens explicatif. La réponse à cette critique est donnée par Kant, qui tout en admettant que Hume l΄a réveillé de son sommeil dogmatique, reprend le problème à sa source, en élaborant une théorie rationaliste de la causalité. Il en fait une catégorie de l΄esprit, qui, pour comprendre la nature, est obligé de la considérer à travers ses propres cadres qui préexistent à l΄expérience. Du même coup, il interprète la causalité appliquée à la nature en fonction du temps, temps et causalité formant un tout indivisible, la causalité étant scandée par le temps et le temps étant pénétré de causalité. Sur le plan de la méthodologie des sciences la critique la plus radicale à l΄explication par des causes a été formulée par Auguste Comte, qui, par son positivisme, enseigne que la science doit se contenter de la recherche des lois qui régissent les phénomènes, la référence à des causes n΄étant qu΄une survivance de formes périmées de l΄histoire de l΄esprit humain: de l΄état théologique et de l΄état métaphysique, suivant la loi des trois états. La conception positiviste de la science a prévalu chez un grand nombre de savants du siècle passé. Elle a soulevé cependant bien des critiques. Plus particulièrement, Emile Meyerson dans ses nombreux écrits épistémologiques a essayé de montrer que la science n΄a été positiviste que de nom et qu΄elle s΄est toujours servie de la notion de cause. Ce que nous retiendrons ici de ses analyses, c΄est la constatation que le savant, en essayant d΄isoler la cause d΄un phénomène, se trouve devant un nombre indéfini de facteurs, et, qu΄en remontant vers le passé, il doit les considérer comme autant de causes explicatives.il en résulte que ce dernier se voit obligé de se rapporter aux antécédents immédiats des phénomènes qu΄il étudie et ne tenir compte que des causes qu΄il considère comme les plus importantes, en laissant de côté tous les autres facteurs qui sont en réalité autant de causes. Or, la définition qui résume le mieux le caractère pluraliste de la causalité est celle de John Stuart Mill, qui, tout en étant partisan du positivisme, déclare cependant que «la cause à proprement parler c΄est l΄ensemble des antécédents qui sont nécessaires pour l΄apparition d΄un phénomène». Tout cela conduit à la constatation que pour expliquer vraiment un phénomène on doit se référer à des causes multiples. C΄est à partir de cette dernière considération que l΄auteur de l΄article présente sa propre conception de la causalité. Elle consiste à montrer la nécessité d΄introduire dans la méthodologie des sciences une nouvelle notion, celle du champ causal, pour rendre compte du processus de l΄apparition des phénomènes. Il commence par constater que jusqu΄à présent dans toutes les théories où il est question de la causalité physique, celle-ci est conçue sous forme linéaire comme un rapport terme à terme entre l΄antécédent et le conséquent, la cause étant considérée séparément de l΄effet et le précédant dans le temps. Or, l΄évolution même des sciences nous oblige à remanier cette conception qui est le fruit d΄un travail d΄analyse et la compléter par une autre plus synthétique, qui considère les différents facteurs dans leur ensemble comme agissant en bloc. Ainsi conçue la notion de causalité s΄apparente à celle de structure, le champ causal constituant un tout polymorphe, lequel, à chaque fois qu΄il y a changement, engendre de nouvelles formes d΄équilibre. Pour illustrer sa conception, l΄auteur emploie des exemples tirés aussi bien des sciences physicomathématiques que des sciences humaines. 11 remarque que la notion de totalité, considérée comme une donnée première, a joué historiquement un rôle décisif dans les mathématiques modernes à travers la théorie des groupes d΄Evariste Galois et la théorie des ensembles de Cantor. En physique, la théorie des champs électromagnétiques de Maxwell, et, à partir du début de notre siècle, la théorie des champs quantiques ainsi que celle du champ spatiotemporel de la relativité, occupent une place prépondérante. Depuis la fin du siècle passé la théorie de la forme en psychologie a mis l΄accent sur la notion de structure, montrant que celle-ci doit être considérée comme antérieure aux éléments qui la composent quand ils sont pris séparément. Quant aux sciences humaines, l΄exemple le plus frappant de cette causalité d΄ensemble, agissant comme un champ, nous est fourni aussi bien par la conscience collective de Durkheim que par le phénomène social total de Marcel Mauss. Dans toutes ces conceptions, on considère le tout comme originel par rapport aux parties. Or, ce tout constitue en réalité une sorte de champ relevant de structures qui sont régies par des lois d΄équilibre. Il est manifeste que dans ce cas, le besoin d΄évoquer un nombre indéfini de causes séparées pour rendre compte de la particularité d΄un phénomène perd son sens à partir du moment où l΄on peut employer une notion comme celle du champ causal qui les enveloppe toutes. La référence à des causes, étant en réalité une référence à un ensemble de circonstances, étant donné qu΄il n΄existe pas de phénomène naturel ou humain qui ne dépende de toute une série d΄autres phénomènes, ces derniers constituent une sorte de fond de l΄intérieur duquel ce phénomène se dégage suivant un ordre d΄ensemble qui agit comme un champ causal. Tout phénomène doit dès lors être considéré en fonction de ce fond et de cet ordre. Mais il y a plus. L΄emploi d΄une notion comme celle du champ causal nous permet de poser sous une forme plus large les problèmes du déterminisme et de l΄indéterminisme, du hasard et de la probabilité et du même coup nous aide à jeter un pont entre la physique à l΄échelle moyenne et la micro¬physique. Car à la place de la notion de l΄indéterminisme et du hasard on peut mettre celle du champ de probabilités, étant donné que le champ causal, par le fait même qu΄il ne désigne pas une causalité terme à terme mais une causalité globale, laisse une place pour l΄inattendu et la nouveauté.

Επετηρίδα


1982


Αριστοτέλης
Συστηματική Φιλοσοφία
Αριστοτελική Φιλοσοφία
Αιτία



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