Σκέψεις για το νόημα της Ιστορίας

Σκέψεις για το νόημα της Ιστορίας

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Σκέψεις για το νόημα της Ιστορίας

Μιχαηλίδης - Νουάρος , Γεώργιος

Le présent essai est divisé en trois parties: Dans la première partie on examine d΄abord des questions philosophiques ayant trait au problème fondamental du sens de l΄histoire et par la suite une série de problèmes méthodologiques concernant la méthode d΄étude et d΄interprétation des événements historiques. L΄investigation du sens de l΄histoire comprend l΄examen des questions suivantes: a) La marche de l΄histoire est-elle un produit de la volonté de l΄homme ou bien l΄effet des forces surnaturelles de la Providence Divine ou du Destin? b) La nature humaine est-elle identique à tous les hommes et à toutes les époques historiques? c) est-il possible de connaître l΄histoire réelle de l΄humanité ou cela est impossible, comme il est affirmé par certains auteurs, notamment Popper? La section concernant les problèmes méthodologiques comprend un exposé critique des théories suivantes: 1°) De la théorie idéaliste et intuitionniste de Dilthey et de Collingwood suivant laquelle pour interpréter l΄histoire on devrait reproduire les pensées (rethinking) et les motifs psychologiques des acteurs de l΄histoire (chefs politiques ou militaires). 2°) De la théorie positiviste selon laquelle, pour interpréter chaque événement historique on doit le placer dans le milieu social et culturel où il s΄est présenté. 3°) De la théorie de covering laws de Hempel qui constitue une variation pourtant excessive de la théorie positiviste. 4°) Des thèses de l΄école française des «Annales» ou de la Nouvelle histoire (de Marc Bloch, L. Febvre, F. Braudel etc.), qui a combattu de façon exagérée l΄histoire événementielle, mais a aussi préconisé «l΄histoire de longue durée» (F. Braudel) et a promu les recherches historiques sur plusieurs secteurs de la vie sociale, mettant en valeur les conquêtes des sciences modernes de l΄homme. On examine également des idées pareilles des promoteurs de l΄histoire comparative, pour qui la comparaison historique doit porter non pas sur la marche des événements (Verlaufsvergleich), mais surtout sur les structures (Strukturenvergleich), afin de contribuer à un éclaircissement du problème du sens de l΄histoire. Deuxième partie. Dans cette partie, consacrée à un examen critique de principales théories philosophiques ou sociologiques sur le sens ou le but de l΄histoire, on commence par une revue des idées des auteurs de l΄antiquité grecque (Platon, Aristote, Thucydide, Polybe etc.), qui, libres de l΄eschatologie judéo-chrétienne ont exposé des vues réalistes et pertinentes sur la nature de l΄homme et les buts de la Cité. On passe ensuite aux théories des penseurs de l΄ère chrétienne qui, étant plus on moins influencés par l΄eschatologie précitée, s΄appliquent à prédire l΄évolution future et le but final de l΄humanité. Ces théories sont classées en trois groupes: 1°) Les théories des Pères de l΄Eglise et des théologiens (Augustin, Bossuet etc.), qui croient à l΄existence d΄un plan secret de l΄histoire conçu par Dieu et se dirigeant vers l΄accomplissement du but final du Monde. 2°) Les théories des auteurs du 18e siècle et des siècles suivants inspirées d΄une tendance libérale (Vico, Condorcet, Kant, Herder, Hegel, Comte, Toynbee), ou socialiste (Marx et Engels). Suivant ces théories le but final de l΄histoire serait: la fraternité de tous les peuples (Condorcet), la paix perpétuelle (Kant), l΄auto-conscience de la liberté (Hegel), le triomphe d΄une religion universelle (Toynbee), la société sans classes et le communisme (Marx, Engels etc.). 3°) Les théories contraires des auteurs du 20e siècle (Spengler, Popper) qui nient l΄existence d΄un «sens de l΄histoire» et critiquent vivement les illusions de «l΄historici- sme», les prophéties sur l΄avenir et sur le destin de la société. Troisième partie. L΄auteur y expose certaines remarques synthétiques sur les théories citées à la 2e partie et revient aux idées politiques d΄Aristote sur le but de la Cité - État. Étant donné que la distinction entre la société civile (bürgerliche Gesellschaft de Hegel) et l΄État était inconnue à l΄antiquité, les idées d΄Aristote sur le but de la Cité - État gardent toute leur valeur pour la question plus générale du but de la société et même de l΄histoire. Cependant elles ont été méconnues par les auteurs modernes, qui, en général, ont concentré toute leur attention aux idées aristotéliciennes concernant le but de la vie théorique, et ont laissé de côté celles qui concernent le but de la vie pratique. On sait que selon Aristote la vie théorique (θεωρητικός βίος) d΄un homme délivré de toute contingence extérieure (Pol. 1324 a 28 απολελυμένος παντών των εκτός) est le bonheur suprême d΄une vertu parfaite (Eth. Nie. 1177 a 1 et s., Pol. 1332 a 9 et s. etc.), tandis que le but de la vie pratique et politique d΄une société est d΄assurer à ses membres la possibilité de vivre paisiblement en commun (τό συζήν) (suivant les règles élémentaires de la morale, de la justice et du commerce), ainsi que de «bien vivre» (τό εύ ζην), conformément aux valeurs et aux conceptions morales dominantes dans chaques société (Pol. 1252 b 27 et s., 1278 b 20, 1280 b 38 etc.). Cet objectif relatif et vague de «bien vivre» est fondé sur trois prémisses: 1°) l΄homme est «un animal politique» (Pol. 1253 a 3, Eth. Nie. 1169 b 18 etc.), c΄est à dire un être social, qui doit restreindre ses tendances égoïstes au profit des nécessités de l΄intérêt général. 2°) la notion de «bien vivre» a un contenu relatif qui, en raison des circonstances et de la mentalité de chaque peuple, vise à l΄accumulation de la richesse, à la conquête des pays étrangers, à la gloire de la guerre, à l΄établissement d΄un régime despotique etc. (Pol. 1324 a 8, 36, 38, 1324 b 2 etc.). Il en résulte des conflits continuels entre les groupes sociaux et les peuples, et une poursuite et une expérimentation inlassables de divers modes de vie, des systèmes politiques et économiques (Pol. 1328 a 42 et s.: άλλον γαρ τρόπον και δι΄ άλλων έκαστος τούτο θηρεύοντες τους τε βίους ετέρους ποιούνται και τας πολιτείας). 3°) Le but rationnel final de la société et de l΄histoire tend vers la réalisation de l΄intérêt général de l΄humanité et de toutes les générations du présent et de l΄avenir. Aristote n΄a pas manqué de signaler les déviations des buts rationnels de l΄histoire, dues à la divergence d΄opinions et des idéologies et aux rivalités entre les peuples, d΄une part et d΄autre part à l΄insuffisance de la connaissance humaine, aux passions, préjugés, en général à la faiblesse de l΄âme et de l΄esprit humain. A cause de ces faiblesses plusieurs peuples ont considéré comme meilleur moyen pour atteindre leur bien-être la guerre en vue de l΄anéantisse¬ment de l΄ennemi et de l΄appropriation de ses biens. À l΄époque actuelle, le progrès de la civilisation et la reconnaissance des conséquences néfastes de la guerre, ont conduit à la conscience de la valeur de la coopération internationale et de coordination des efforts entre les peuples. On pourrait donc conclure en généralisant une idée aristotélicienne selon laquelle la société politique et l΄humanité dans sa marche vers le progrès doit suivre la voie de l΄intérêt général du présent et de la vie entière (εις άπαντα τον βίον, Eth. Nie. 1160 a 22).

Επετηρίδα


1987-1988


Ιστορία
Συστηματική Φιλοσοφία


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